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BOMBON VILLAGE DE LA BRIE

9 décembre 2020

UN ANCIEN INSTITUTEUR DE BOMBON ÉCRIT L'HISTOIRE DE L'ÉCOLE

Histoire des écoles de Bombon - de l'An XI à 1888

Cyrille DECAUX, instituteur 

Ecole-mixte-vers-1900

Le 16 pluviose An XI de la République française, le registre des délibérations du Conseil municipal fait savoir que le citoyen Pierre SACRÉ s’est présenté devant le Conseil municipal assemblé pour remplir la place vacante d’instituteur, et que cette assemblée après avoir pris des renseignements sur la science et les moeurs dudit citoyen Pierre SACRÉ l’a agréé et en conséquence nommé instituteur de la commune pour y tenir l’école primaire, et y enseigner aux enfants à lire, à écrire et le calcul décimal. En 1812 le traitement annuel du maître instituteur était de 240 francs, montant de la retribution payée par les parents des élèves et du traitement alloué par la commune.

M. Pierre SACRÉ a eu pour successeur M. LAMBERT, père de famille de huit enfants et dont le logement ne comprenait qu’une seule pièce. Cet instituteur faisait la classe dans une salle étroite, basse, mal éclairée, non carrelée, et dans laquelle il y avait un four et un escalier conduisant au grenier; des planches scellées après les quatre murs servaient de bancs aux élèves et une grande table s’étendant d’un bout à l’autre de la classe servait aux plus avancés pour écrire. Les enfants des deux sexes se réunissaient dans cette classe qui ne possédait ni livre, ni tableau noir, les volumes en usage dans l’école étaient ceux que les enfants apportaient de chez leurs parents, aussi étaient-ils peu nombreux. En 1817, destitué par le Conseil municipal. M. LAMBERT quitta la commune, devint ouvrier terrassier, et tomba dans une profonde misère. Le sieur DEGRAIS, présenté par M. le Curé, le remplaça sauf à remplir les formalités prescrites pour obtenir son diplôme et l’autorisation de M. le Préfet et du comité cantonal; son traitement fut porté à 300 francs, mais à condition de s’engager à instruire gratuitement les enfants pauvres présentés par M. le Maire et M. le Curé.

Le 11 mai 1821, le Conseil municipal suite à la déclaration faite par le Sieur DEGRAIS (après la réduction sur le budget des sommes qui lui étaient allouées) selon laquelle il ne pouvait dans ces conditions rester instituteur et qu'il quitterait cette fonction au 1er septembre prochain; le dit Conseil municipal a reçu et agréé M. Louis Benjamin DELAFORGE présenté par M. le Curé, sauf audit DELAFORGE à se pourvoir du diplôme qui lui est nécessaire.

Le 11 aout 1833 il a été alloué à l’instituteur un traitement fixe de 200 fr plus 60 fr d’indemnité de logement pour l’éducation de 20 enfants pauvres, il recevait en outre, par mois, pour les autres élèves, savoir: 0,60 f pour les enfants qui apprenaient à lire, 0,75f pour les enfants qui apprenaient à lire et à écrire; 1fr pour les enfants qui apprenaient le calcul et la grammaire.

A la même séance, le Conseil municipal a été d’avis qu’il soit pourvu  à l’acquisition ou à la construction d’une maison d’école. Le 18 mars de l’année suivante M. BIENNÉ, curé, accepta de louer à la commune pour six années consécutives et moyennant la somme de 115 francs par an  un local qui servit de maison d’école. 

Ce n’est qu’à partir de  cette époque que le traitement de l’instituteur est sensiblement augmenté et se trouve porté à 500 francs non compris  la rétribution payée par les familles.

La même année la commune a dépensé pour appropriation de la maison d’école la somme de 438,65 francs ce n’est donc  qu’à partir de 1834 que la commune de Bombon a possédé une maison d’école à peu près convenable.

Le 9 octobre 1834 M. DELAFORGE instituteur a été installé dans ses fonctions par les membres du Comité cantonnal après avoir prêté serment en ces termes: “Je jure fidélité au Roi des Français, obeissant à la Charte constitutionnelle, et aux lois du Royaume.”.  M. DELAFORGE a exercé les fonctions d’instituteurs dans la commune jusqu’en octobre 1856.

Il a eu pour successeur M. NARJOU remplacé en 1859 par M. PETIT qui a exercé dans la commune jusqu’au 25 aout 1883. M. DECAUX  a succédé à M. PETIT et exerce dans la commune depuis cette époque. 

La maison d’école de garcons qui existe actuellement est située au nord du village près de l’église, elle a été  construite en 1860 et a coûté 16495,64 francs, elle est trop petite en raison du nombre d’élèves qu’elle reçoit, et elle est mal éclairée, les enfants recevant la lumière venant du midi en face, celle venant du nord en arrière, et celle  venant du couchant à droite; le mobilier qui date de 1860 comprend six tables longues à 8 places garnies de pupitres; en 1882 la commune a fait l’acquisition d’un terrain contigü au jardin de l’instituteur pour la construction d’un magnifique préau couvert de 16m de long sur 6 m de large, dans lequel ont lieu les exercices militaires et de gymnastique. 

Ecole-et-Preault

 Le préau sert aussi à abriter les enfants pendant les récréations quand le temps ne leur permet pas de prendre leurs ébats dans la cour située devant la maison d’école. 

tableau-instituteurs-de-Bombon 2

L'école de filles de Bombon:

En 1888 Bombon ne possède pas encore d’école communale laïque de filles, mais il existe dans la commune depuis 1846 une école privée de filles appartenant à M. le Comte de BONNEUIL qui l’entretient, située au centre du village et dirigée pat les Soeurs de la Providence de Portieux, elle comprend deux classes et une école maternelle.

Le 15 novembre 1882 le Conseil municipal décide d’acquérir par expropriation pour la construction d’une école communale de filles un terrain de 47 ares situé au centre du village, lieudit le Clos du Pressoir, et appartenant à Madame la comtesse de Segonzac. Le 15 juillet suivant le même conseil, après avoir cherché vainement un emplacement convenable autre que celui qui est indiqué ci-dessus, renonça à tout projet de construction, l’expropriation ayant paru entraîner la commune dans une trop grande dépense.

Le 2 septembre 1888, en réponse à lettre de M. le Préfet en date du 31 juillet dernier par laquelle le Conseil municipal est invité à donner son avis sur la création d’une école publique de filles:

Le Conseil municipal considérant

- Que la commune est surchargée d’impositions extraordinaires pour le service d’emprunts précédents,

- Qu’il existe dans la commune une école Libre qui répond suffisamment  aux besoins du service de l’instruction;

- Que la part contributive de la commune à la construction d’une école atteIndrait un chiffre élévé.

- Qu’il faudrait pourvoir au traitement de 2 institutrices et d’une directrice d’école maternelle pour remplir le but qui est atteint actuellement.

- Qu’il ne se produit aucune réclamation dans la commune au sujet  du mode d’instruction en vigueur a prié M. le Préfet d’autoriser la commune de BOMBON à surseoir à tout changement

signature-instit-Decaux

Cet historique n'est pas innocent, il est destiné au Préfet afin que l'Etat prenne ses responsabilités. S'!l souligne les faibles émoluments des instituteurs, la vétusté et l'inconfort des salles de classe c'est pour montrer que pendant de nombreuses années et en particulier sous le 2e empire le budget communal n'avait pas les moyens d'entretenir une école correspondant aux besoins de la commune. Le Curé du moment intervenait plus souvent que le Maire et son conseil dans le choix des instituteurs.  Une exception cependant pour les filles, une école dirigée par des religieuses, sans laïcité possible. La nouvelle école construite en 1860 est aussi marquée par des insuffisances, de volume, de surface, mais aussi de conception: les instituteurs savent que dans une classe la lumière doit venir du côté gauche pour les élèves qui écrivent normalement de gauche à droite.

En 1885 une nouvelle majorité républicaine a pris le pouvoir en France, bien décidée à développer l'école laïque et d'en faire le creuset de l'unité nationale. Cet historique de l'instituteur Cyrille Decaux aura un effet au temps du Gouvernement d'Emile Combes: la création de l'école laïque de filles à Bombon avec classe enfantine en 1903. Elle coûtera 19115,43 francs.

 

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8 avril 2020

LE SITE OFFICIEL DE LA COMMUNE DE BOMBON

ENSEMBLE POUR BOMBON

SITE DESTINÉ À TOUS LES HABITANTS DE BOMBON...

... est en attente d'être officialisé lors de la première possibilité de réunir le conseil municipal élu le 15 mars.

Mais il est déja en fonction pour garder le contact durant le temps du confinement et pour établir un dialogue entre la population en informant directement les Bombonnais.

Pour y accéder suivre le lien: https://mairie-bombon.com   

MAIRIE-BOMBON_COM

Le blog https://www.bombon77.canalblog.com/salue cette création très importante pour la commune de Bombon et ses habitants

Vous disposez de 6 onglets + 1 pour accéder aux différents chapitres:Accueil, Articles, Solidarité, Commune, Associations, Divertissement, Contact. Ils se trouvent juste en dessous de la photo aérienne du village. 

Bombon-6-onglets Cliquer sur l'un des six onglets pour accéder à la page correspondante:

Un septième onglet a été ajouté: Associations : qui décrit ce que propose le Foyer rural.

Accueil: - Information sur la période transitoire avant qu'il soit possible de réunir le conseil municipal.

Articles: - Centre Covid 19, Ravitaillement: pain, commerçants, banque postale, période transitoire pour le conseil municipal.

Solidarité: - Solidarité pain, merci aux soignants, à la factrice, aux éboueurs, fabrication de masques.

Commune: - Secrétariat en mairie, agents communaux, ouverture de la boulangerie en cours

Divertissement: - Les conteurs contre l'isolement.

Contact: - formulaire de contact pour poser des questions aux élus.

19 mars 2020

NOUS AVONS UN DÉPOT DE PAIN EN MAIRIE

NOUS APPRENONS UNE BONNE NOUVELLE : UN DÉPOT DE PAIN EST OUVERT DEPUIS LE 19 MARS EN MAIRIE

du mardi au samedi de 10h à 12h30 ( mais  ni le dimanche, ni le lundi)

C'EST UNE PREMIÈRE ÉTAPE EN ATTENDANT UN FUTUR BOULANGER-PATISSIER

LE CONSEIL MUNICIPAL N'AYANT PU SE RÉUNIR APRÈS LES ÉLECTIONS, L'AVIS A ÉTÉ SIGNÉ PAR Joëlle SALAZAR, DÉJÀ MAIRE-ADJOINTE ET RÉÉLUE. 

BOMBON-JOELLE-SALAZAR

14 mars 2020

LES QUINZE CONSEILLERS MUNICIPAUX ÉLUS le 15 MARS

La dangérosité du COVID 19 joint à la présence d'une seule liste à Bombon a eu un effet: la participation est tombée à 42%. Cependant tous les candidats ont été élus, car ils ont tous dépassé les 25% des inscrits.

Les électeurs ont en partie rayé certains noms sur l'unique bulletin qui mentionnait tous les candidats par ordre alphabétique. 

Il semble qu'il y a eu une prime aux sortants, les candidats moins connus ont recueilli moins de suffrages. Aurelie Oudart

Sous réserve de rectifications éventuelles, cinq conseillers réélus:

- Bernard Vidal : 97,74 % des votes.- Pierre Le Scanff : 95,48 % des votes. - Alain Gauthier : 93,23 % des votes, Michel Ledroit : 93,23 % des votes; Joëlle Salazar : 86,09 % des votes.

Dix conseillers sont nouvellement élus:

- Sylvie Locqueneux: 94,73%; Bernadette Tilliette: 94,73 %; Christine Delenin 93,60 %;  Pierre Galinou (90,97 %), Jean-Louis Audoin (90,60 %), Coryne Galinou (89,84 %), Nicolas Deiber (87,59 %), Jeremy Laplanche (85,71 %), Aurélie Oudart (82,33 %) et Tony Barjonnet (80,82 %).

Statistiques-Bombon-2020

 

BIENVENUE AUX NOUVEAUX ET MERCI AUX ANCIENS, SANS OUBLIER CELLES ET CEUX QUI NE SE SONT PAS REPRÉSENTÉS.

A suivre... l'élection du (de la ) maire, des adjoint(e)s, des délégations,...

29 février 2020

MAIRES DE BOMBON RÉVOLUTIONNAIRES-1793 - Antoine MARLY

 

assiette-revolution

Antoine MARLY – Année 1793 –  sous La Terreur - Le bonnet phrygien s'invite même à table dans les assiettes. Le nouveau Maire a deux prénoms Jacques et Antoine, mais il préfère Antoine. Le “Conseil général” de la commune de Bombon a été élu le 12 décembre 1792. Les nouveaux élus constatent que la municipalité précédente ne leur a pas laissé assez de feuillets vierges pour enregistrer les naissances, mariages et décès. La première décision d'Antoine MARLY maire, Antoine BRANDIN procureur syndic et Jacques HURÉ officier public est de rajouter des feuillets au registre. Cependant l’officier public chargé de dresser les actes, ne sera élu officiellement par ses pairs que le 16 janvier 1793. Jusque là Antoine BRANDIN sera qualifié d'"officier public provisoire":

"Nous, maire, procureur syndic et officier public de la municipalité de Bombon certifions que la présente feuille a été ajoutée faute pour le registre cy-joint d'une (réserve) suffisante. Fait en notre chambre commune le 12 décembre 1792, l'an premier de la République française. MARLY mere (sic), BRANDIN procureur-syndic, Jacques HURÉ officier publique(sic). Signé Paul GUILLET" (greffier)

Antoine MARLY est fils de vigneron et il a épousé en février 1770 Appoline MASSON, aussi fille de vigneron. Leur fils Antoine décède à 2 ans. Ils auront aussi des jumeaux "Marie Libéral et Germain Antoine" Ceux-ci meurent à 2 mois en 1784. La mortalité infantile est forte pendant la période révolutionnaire. Il leur reste un fils François né en 1772.

L'équipe municipale élue est exclusivement composée de vignerons. Ils ont pris le pouvoir et n'ont pas laissé de place aux artisans de la commune. Ce sont Antoine MARLY maire,  François DUTARTRE, Nicolas TABOULLET, Paul JACQUEAU, Claude JOUY, François QUENARD. Ils sont présents lors de l'enregistrement de la première naissance de janvier 1793. On constate que l'acte a été raturé et que le nom du père a été rayé, quoique restant lisible. Les vignerons ne voyaient pas d'objection à ce qu'un enfant porte le nom de son père même s'il n'était pas marié officiellement. Mais la loi ne voyait pas les choses ainsi: comme les parents n'étaient pas mariés en légitime mariage, l'enfant a hérité du seul nom de sa mère. 

En ce mois de janvier 1793, Louis XVI est condamné et guillotiné.

Nous sommes en l'an 2 de la République française et on ne parle plus d'officier public de la "paroisse" de Bombon, mais de la "commune" de Bombon. On n'utilise pas les termes de "Conseil municipal" mais l'expression officielle est "Conseil général de la commune". On trouve parfois par erreur "Congrès général", le vocabulaire révolutionnaire est récent et il n'est pas encore passé tout à fait dans le langage courant. On n'utilise pas encore le mot "Mairie", mais l'expression "Salle publique de la maison commune". On ne parle plus de naissance d'une fille ou d'un garçon, mais de naissance d'un enfant mâle ou d'une enfant femelle. 

Mode-revolution  Les citoyennes sont de plus en plus nombreuses à signer les registres, pour deux raisons d'une part elles apprenent à écrire et d'autre part leur témoignage compte à l'égal de celui des hommes si elles sont majeures. Par ailleurs pour les déclarations de naissance l'un des témoins est souvent une citoyenne; est ce aussi parce qu'il n'y a plus de baptême et de marraine ?

C'est lors de cette année 1793 que la commune de Bombon inaugure son premier divorce à l'initiative de Madeleine MARLY, une cousine du maire.

ROBE-revolution-1793

Nous reproduisons l'acte qui illustre bien l'évolution de la législation (Loi du 20 septembre 1792). Le mariage avait eu lieu en octobre 1774 et semble-t-il le ménage avait tenu quatorze ans; puis le mari avait déserté le domicile familial.

Aujourd'hui 22 novembre 1793, l'an 2e de la Républlique française, à 4 heures du soir, par devant moi Antoine BRANDIN, membre du Conseil général de la commune de Bombon, département de Seine et Marne, élu le 16 janvier dernier pour recevoir les actes destinés à constater, les naissances, mariages et décès des citoyens est comparu dans la maison commune la personne de Madeleine MARLY âgée de 41 ans, domiciliée dans la commune de Bombon, d'autre part le mari absent, depuis cinq ans âgé de 42 ans, nommé François BAQUET, et ne sachant depuis, ni où il est, ni ce qu'il est devenu; contre lequel elle porte plainte de l'abandon qu'il a fait de sa personne, contrevenant pour le présent à la loi du divorce et la renonciation qu'il lui a faite pour abandon. Et déclare avec vérité qu'elle ne lui connait aucun domicile. 

A assisté François MARLY vigneron, trente sept ans, demeurant à Bombon et Hubert BARRÉ, âgé de 37 ans, bourrelier, demeurant au dit lieu de Bombon, département de Seine et Marne, laquelle m'a requis de prononcer la dissolution de son mariage; en vertu des pouvoirs qui me sont délégués, j'ai déclaré au nom de la loi que le mariage entre la ditte Madeleine MARLY et François BAQUET est dissous et qu'elle est libre de sa personne comme elle l'était avant de l'avoir épousé. Et j'ai dressé le présent acte que la partie dissidente et les deux témoins François MARLY et Hubert BARRÉ et la citoyenne Madeleine MARLY ont signé avec moi à l'exception de Madeleine MARLY qui a déclaré ne savoir signer et de ce interpellé selon la loi. Fait en la maison commune, les jours, mois et an que-dessus.

Signatures de François MARLY, Hubert BARRÉ, Antoine BRANDIN officier public.

La loi de 1792 permettant de divorcer sous certaines conditions, ici pour abandon de domicile depuis plus de 6 mois, sera maintenue sous Napoléon Bonaparte, mais elle fut abrogée sous la Restauration.

C'est en cette fin d'année 1793 que commence le calendrier républicain. On parle désormais de la "République française une et indivisible". Le 20 Nivose, une nouvelle équipe municipale est élue. Le Maire est de la famille JUY et l'officier public Antoine BRANDIN est remplacé pour l'enregistrement des actes d'état civil par l'officier public François QUENARD. 

Bien plus tard, après quatorze ans de calendrier républicain on reviendra au calendrier grégorien et Jacques Antoine MARLY achevera sa vie le 14 février 1806 à 62 ans. Son épouse Appoline le rejoindra le 30 avril 1807. 

Si vous disposez de documents ou de souvenirs concernant la famille MARLY à Bombon ou sa généalogie, c'est volontiers qu'ils seront publiés ici. Écrire par le lien "contactez l'auteur" ou ci-dessous dans un commentaire.

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23 février 2020

MAIRES DE BOMBON RÉVOLUTIONNAIRES-1792 : JACQUES REBOUR

Jacques REBOUR (ou REBOURS) - Maire de Bombon pour l'année 1792, AN 1

À un maire de profession Tailleur d'habits succède un maire Artisan serrurier. À un maire Bombonais qui était marié à une jeune femme de Saint-Merry, succède un maire qui est devenu Bombonais par son mariage, alors qu'il était natif de Blandy (3 février 1743).

Veuf de Anne CHAPELAIN, avec qui il s'était marié en 1768, mais qui était décédée 8 ans plus tard, Jacques REBOUR s'est remarié le 14 septembre 1779 à la jeune Bombonaise Anne Victoire Adelaïde ROUSSEAU fille d'un laboureur de Bombon. Sur leur acte de mariage on remarque les signatures de personnes qui animent ou animeront le parti des "sans culotte" dans la commune de Bombon: BATICLE, AMARD, ROUSSEAU, QUILLARD, JUY, LEFEBVRE, MORAND, FRANÇOIS,..

clef-serrure-ancienne-objets-art-2

Le couple des REBOUR s'agrandit avec trois enfants tous nés à Bombon: Louis Jacques 25 juillet 1779; Victoire Adelaïde 25 juin 1780, Genevieve Adelaïde 25 mai 1784. Quand le serrurier devient maire (décembre 1791) ses enfants ont 12, 11 et 7ans. Avec l'insécurité révolutionnaire il reçoit de nombreuses commandes de serrureries.

Ci-contre, serrure ancienne.

Trois mois après la fin de son mandat de maire, le 20 mars 1793 naitra un nouveau bébé: Marie Elizabeth. Elle fut orpheline très tôt puisque son père est décédé l'année suivante, le 25 fructidor.

Sa signature de maire apparait tout au long de l'année 1792. 

REBOUR-Maire-Curé-de-Lady-24-juill-1792 2

 

 Elle est parfois accompagnée de signatures de certains officiers municipaux. François-Germain ROUSSEAU est procureur-syndic. Jacques REBOUR avait de nombreux amis comme feu le notaire BATICLE, les familles JUY, ROUSSEAU, TABOULLET et bien d’autres.

Parfois un décès suspect entraîne la présence au cimetière de plusieurs "officiers municipaux" qui assistent à son enterrement.

"Ce dix neuf mai mil sept cent quatrevingt douze a été inhumé par nous curé soussigné et autorisé à cet effet par messieurs les officiers municipaux aussi soussignés pour raison de putréfaction trop sensible, le corps de Guillaume BÉGUINOT, mort cette nuit à deux heures, âgé d'environ soixante douze ans. La ditte inhumation s'est faîte en présence de Jacques REBOUR Maire, de François Germain ROUSSEAU, procureur syndic, de Charles JUY gardien au château, habitant de cette paroisse, de Pierre JUY habitant en ce lieu, Denis JUY, garde forêt, Gabriel TABOULLET et Louis Thomas RAMBOUILLET, frotteur au château de Bombon, qui tous ont signé avec nous, CORNU curé."

Le curé BIENNÉ a disparu, il se cache en Auvergne; lui succède un prêtre qui a fait le serment de respecter la Constitution civile du Clergé. Il s'agit du prêtre CORNU, nouveau curé de Bombon.

Si le village de Bombon est relativement calme, il n'en est pas de même de Paris, où la violence se déchaine et où des têtes coupées sont exposées au bout de piques. Le 2 septembre 1792, c'est le tour de la princesse de Lamballe et de bien d'autres. 

Cruautés-Lamballe-2-sept-1792-Paris

Texte-Lamballe-1-1792  AxBombon, les élus accompagnent au cimetière les corps de jeunes enfants victimes de la rigueur des temps : Ce jourd'huy 9 novembre mil sept cent quatre vingt douze, l'an premièr de la République française est morte Elizabeth Virginie BARRÉ, fille de Hubert BARRÉ, bourrelier, et de Victoire ROBUCHON, ses père et mère, le père natif de Bombon et la mère native d'Ozoir le Repos; âgée de 4 mois 9 jours. Signature du maire REBOUR, de ROUSSEAU procureur syndic, de BARRÉ officier et de JACQUEAU officier. 

REVOLUTION-RAISON 2

La loi révolutionnaire prévoit que les registres paroissiaux soient remis au Conseil général (municipal) pour que l’inventaire en soit fait. Cherchant l'apaisement avec les catholiques réfractaires de la commune, le maire et son conseil s’étant rendus à l’église le 11 novembre 1792 rédigent un procès verbal constatant que “le greffier était indisposé” et que par conséquent l’inventaire n’a pas pu être réalisé cette fois là, mais ils ont fait le nécessaire pour se conformer à la loi récemment promulguée.

"Nous soussignés le Maire et le Procureur syndic de la paroisse de Bombon, nous sommes transportés à l'église paroissiale de la dite paroisse le 13 novembre mil sept cent quatre vingt douze à l'effet de faire l'inventaire des registres constatant l'époque des naissances, mariages et sépultures. N'en ayant pas pu faire l'inventaire, suivant l'article 1er du titre 6 de la loi du 20 septembre mil sept cent quatre vingt douze à cause de l'indisposition de notre greffier."

"Je certifie mon indisposition". Signé GUILLET Paul greffier et cosigné de REBOUR Maire et de ROUSSEAU procureur syndic.

L'année 1792 fut assez compliquée pour les Bombonais et leur maire, car le poste de curé de Bombon était vacant. Certains prêtres jureurs se sont rétractés et ont fui hors de France. Pour inciter les prêtres à prêter serment à la Constitution on imagine toutes sortes de moyens qui pourraient les aider à lever la main et à dire "je le jure !"

pretres-jureurs-1792 2  Le prêtre assermenté CORNU a bien assuré les baptêmes, mariages et sépultures jusqu'au mois de juin se faisant remplacer à l'occasion par un prêtre de Villenoy-les-Meaux, ou par le prêtre Chapelain de Mormant. En juillet c'est GARNIER, prêtre vicaire du diocèse de Paris qui effectue quelques actes, puis c'est le prêtre BINGANT, curé de Lady qui officie en aout, LEFORT curé de Saint-Merry début septembre, suivi de frère Dominique, NOIR-DEMANGE, prêtre religieux du ci-devant couvent de Bréau qui assure les actes jusqu'à fin octobre. Mais en novembre malgré toutes ses démarches le maire de Bombon n'a plus de prêtre assermenté disponible. La loi révolutionnaire a prévu cette carence et c'est au Maire de la commune d'officier: les cérémonies funèbres se font au cimetière, il n'y a plus de baptême à Bombon mais une déclaration de naissance à la salle commune de la municipalité et Jacques REBOUR a même été amené à présider une cérémonie de mariage: la première par un maire à Bombon.

Le dernier acte enregistré par le maire Jacques REBOUR sera un acte de naissance. Le premier décembre à cinq heures du soir, l'an mil sept cent quatre vingt douze, premier de la République française, Antoine Joseph TABOULLET déclare la naissance de sa fille Marie Aimée par devant nous, Jacques REBOUR maire, assisté de Germain-François ROUSSEAU.

Il est intéressant d'avoir connaissance des formules employées lors du premier mariage présidé par un maire de Bombon: 

Aujourd'hui 27 novembre 1792, l'an premier de la Rébublique Française, nous maire de la paroisse de Bombon, faisant la fonction provisoire de l'officier public destiné à recevoir les actes de naissances, mariages et sépultures en la ditte paroisse de Bombon, conformément à la loi du 20 septembre dernier, estant en la salle des assemblées de la commune de ce lieu, se sont présentés devant nous Louis Charles GERVAIS, tourneur, domicilié à Chaumes, paroisse située dans le district de Melun, département de Seine et Marne, fils majeur de Charles GERVAIS, tourneur et de Margueritte BLESME, ses père et mère domiciliés dans la même paroisse d'une part; et Cécile Françoise VIGNOT, couturière, demeurant en cette paroisse, fille majeure de Pierre VIGNOT cordonnier, et de Anne Françoise ROUSSEAU, aussi domiciliée en cette paroisse.(...) Nous ont requis de recevoir la déclaration du futur mariage qu'ils vont contracter, en présence de Charles Louis GERVAIS, notaire demeurant à Crouy, âgé de 35 ans; de Jean-Baptiste MALECOT, la boureur et cultivateur natif de Presles âgé de 39 ans; de Pierre VIGNOT grand père de la ditte future, âgé de 70 ans natif de Mormant, de François VIGNOT frère de la ditte future âgé de 23 ans et aussi en prèsence de leurs père et mère. Après avoir préalablement fait la publication de leur dit futur mariage et affichage à la porte de la maison commune et sur celle de l'église paroissiale de Chaumes...

Secundo les actes de baptême des dits, constatant leurs majorités; ... après avoir reçu les consentements de leurs parents... Les dits futurs se sont promis par devant nous, prononçant la formule prescrite par la loy, conçue en ces mots: "je déclare prendre, a dit Louis Charles GERVAIS, Camille Françoise VIGNOT en mariage et Cécile Françoise VIGNOT nous a dit de son côté, je déclare prendre Louis Charles GERVAIS en mariage" et avons déclaré en conséquence, en présence des mêmes témoins, que les dits Louis Charles GERVAIS et Cécile Françoise VIGNOT sont unis en mariage. Lecture faite à haute voix du présent acte, il a été signé des parties à l'exception de Marguerite BLESME, mère dudit futur qui requise a déclaré ne savoir signer. Fait et passé le jour, mois et heure que dessus, par nous Jacques REBOUR, maire de la paroisse de Bombon, assisté du citoyen Germain-François ROUSSEAU, procureur de la commune qui a signé avec nous. "   

Puis auront lieu les élections pour la mise en place d'une nouvelle équipe municipale. Le 12 décembre son successeur Antoine MARLY sera proclamé nouveau maire de Bombon pour l'année 1793. 

La dernière porte s'ouvre pour le maire-serrurier le 25 fructidor An 3.  Le citoyen Jacques MORAND compagnon serrurier qui travaillait depuis un an à Melun, rue des Fossés, dans l'atelier de Jacques REBOURS vient déclarer qu'il l'a trouvé mort à son poste de travail et il en témoigne avec d'autres professionnels: marchand de fer, menuisier, vitrier,... Jacques REBOURS est décédé alors qu'il avait seulement 51 ans, moins que son prédécesseur qui en avait 55. Les premiers maires révolutionnaires de Bombon sont morts jeunes. 

Si vous disposez de documents ou de souvenirs concernant la famille REBOURS à Bombon ou sa généalogie, c'est volontiers qu'ils seront publiés ici. Écrire par le lien "contactez l'auteur" ou ci-dessous dans un commentaire.

16 février 2020

MAIRES DE BOMBON RÉVOLUTIONNAIRES-1791- J-MARTIN VALLÉE

Suite aux lois révolutionnaires, il est institué la création de municipalités élues dans les paroisses. Les agents municipaux et par consequent les maires sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles par les "citoyens actifs" de la commune, imposables payant une contribution au moins égale à trois journées de travail dans la commune. Ne sont éligibles que ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail. À Bombon les maires ont un mandat d'une seule année.  

Maires-sous-Revolution

 Jean Martin VALLÉE (1790-1791) premier maire élu à Bombon, eut le courage d'assumer cette fonction, alors qu'il n'y avait pas été préparé. Les documents nous ont laissé peu d'informations sur lui.

Agé de 45 ans à l'époque de son mandat, il fut élu en 1790 et était en fonction pendant l'année 1791. Fils d'une famille bombonaise, il s'était marié à Anne MARTIN dont les parents vivaient à Saint-Mery.  Le maire et sa femme habitaient au coeur de Bombon et une petite fille de 2 ans Marie Anne ( ou Marianne) égayait la vie familiale. Il exerçait le métier de Tailleur d'habits et avait sa clientèle dans le village où vivaient de nombreux vignerons aisés, et les châteaux faisaient aussi appel à son art. Il taillait des pourpoints et des hauts de chausses, des robes de hautes tenues et avait élargi la gamme de ses travaux à la mode des sans culottes.

capeline-bleue-blanche-rouge-Jean-Martin-Vallée-1920

 Sa femme portait de belles toilettes et de magnifiques chapeaux de style républicain afin de donner des idées d'achats aux bombonaises. Le village de Bombon pouvait s'enorgueillir d'avoir le maire le plus à la mode de tout le canton et la mairesse la plus coquette.

C'est dans la premiere année de son mandat en juillet que fut institué la Constitution civile du Clergé, qui devait obliger les prêtres à jurer fidélité à la Constitution et au Roi. Mais le prêtre de Bombon, le curé Bienné, ne voyait pas les choses de cette manière et n'envisageait pas d'autre allégeance qu'à son évêque et au Pape de Rome. Il faisait de la résistance et resta en place plusieurs mois avant d'être démis et remplacé par un autre prêtre plus attiré par le nouveau patriotisme hexagonal.

Donc en janvier 1791, Jean Martin VALLÉE étant maire, le curé Bienné se sentant menacé d'être remplacé écrit à l'intention de son successeur: "Je déclare ne pouvoir jurer de maintenir la Constitution civile du Clergé jusqu'à ce qu'elle ait été approuvée par l'Église et je proteste contre toutes violences que pourrait occasionner contre moi cette non prestation de serment déclarant que je me regarderai toujours comme seul et légitilme curé de cette paroisse de Bombon. BIENNÉ, curé de Bombon."

C'est dans ce contexte de fortes tensions entre les Révolutionnaires d'un côté et l'Alliance du curé Bienné et des propriétaires du château de l'autre, que Jean Martin VALLÉE fut confronté à un cas délicat qui le conduisit à s'intéresser aux affaires du château au titre de ses attributions de maire. Il est présent en mars 1791, en sa qualité de maire de Bombon lors de l’enquête qui suit l’accident mortel survenu à un ouvrier couvreur en tuiles d’ardoise qui travaillait sur la toiture du château. 

Nous reproduisons ici le compte rendu de la cérémonie d'inhumation au cimetière de Bombon qui montre le peu de cas que le curé Bienné faisait de l'institution municipale et de son Maire:

" Ce jourd'huy quatre mars 1791, vu le procès verbal de la municipalité de cette paroisse, a été inhumé par nous, curé soussigné, le corps de François Augustin PILLIAS, couvreur en ardoises, natif de Melun, âgé de 53 ans, fils de défunt Clair PILLIAS, aussi couvreur, et de défuncte Claire AUGER, décédé hier en tombant par accident de dessus la couverture du château de cette paroisse. L'inhumation s'est faite en présence de PIERRE, compagnon couvreur demeurant à Melun, de Juillien PICHEROT, couvreur demeurant à Melun, de Louis JOUANET aussi compagnon couvreur demeurant audit Melun, de Jean Baptiste MARTIN garçon couvreur dudit lieu, Jean Martin VALLÉE De cette paroisse, qui ont signé avec nous."

Sur le document on voit bien qu'après le nom VALLÉE, se trouve écrit un M majuscule (pour maire) qui est surchargé par un D majuscule. Conséquence, le premier représentant de la municipalité ne rature pas le texte du curé mais signe : "VALLÉE MAIRE". On s'achemine déjà vers l'histoire de Don Camillo et Peppone.

Jean Martin VALLÉE n'a pas brigué d'autre mandat par la suite et il est décédé à 55 ans le 18 Messidor An VII. Sa veuve lui a survécu jusqu'au 2 Floréal An XII.

Le maire qui lui succéda fut Jacques REBOUR (ou REBOURS), autre nom de famille bien connu des anciens de Bombon. Aurelie OUDART

 

SI vous disposez de documents ou de souvenirs concernant la famille VALLÉE à Bombon ou sa généalogie, c'est volontiers qu'ils seront publiés ici. Écrire par le lien "contactez l'auteur" ou ci-dessous dans un commentaire.

13 février 2020

AURÉLIE OUDART TÊTE DE LISTE À BOMBON

AGISSONS ENSEMBLE: UNE LISTE D'ACTION, UNE LISTE D'UNION, UNE LISTE D'ENGAGÉS SE PRÉSENTE AUX SUFFRAGES DES BOMBONAIS LES 15 & 22 MARS 2020. 

AURELIE_OUDART_2020   Aurelie OUDART - OUDART Aurélie

 Ils sont quinze  comme une équipe en 0valie

Cinq sont issus de la liste sortante de Jean-Pierre GIRAULT et poursuivent: Bernard VIDAL, Joëlle SALAZAR, Pierre-Yves LE SCANFF, Michel LEDROIT et Alain GAUTHIER. Ils ont l'expérience des dossiers en cours.

Deux autres, Thierry BARJONNET et Tony LAPLANCHE sont originaires de la jeune liste "Génération Bombon" d'il y a 4 ans et ont donc participé à l'élaboration du programme de la liste "Agissons ensemble".

Les acteurs du Foyer rural de Bombon sont hautement représentés: Jean-Louis AUDOUIN (Pt), Coryne GALINOU (VPte), Bernadette TILLETTE,...

Les engagements des autres candidats sont moins connus des Bombonais, notamment ceux d'Aurélie OUDART.

Un programme dont les maîtres mots sont: ENVIRONNEMENT, SÉCURITÉ, SOLIDARITÉ, COMMUNICATION, ÉCO-CITOYENNETÉ, AMÉNAGEMENT,.. 

- POURSUIVRE ET DÉVELOPPER LES PROJETS D'AMÉNAGEMENT

- UNE COMMUNE ÉCO-CITOYENNE POUR UN MIEUX VIVRE À BOMBON

- DES AMBITIONS POUR NOTRE ÉCOLE. 

Aurélie_Oudart_328  Aurélie OUDART - OUDART Aurelie

- UNE VIE SOCIALE EMPREINTE DE DÉMOCRATIE

- DÉVELOPPER L'INFORMATION AU TRAVERS D'UNE COMMUNICATION ADAPTÉE

- L'INTERCOMMUNALITÉ: UNE OPPORTUNITÉ POUR BOMBON  

Aurélie_Oudart_328

.... À SUIVRE...

 TROUVÉ DANS UN RECUEIL DE POÉSIES

Littérature_contemporaine_Volume_22  Littérature contemporaine - 22e volume - poésies publiées par Evariste CARRANCE, Commandeur de l’ordre de Saint-Martin, Officier d’Académie, À Agen 1879. 

Littérature_contemporaine_Volume_21_Aurelie OUDART L'auteur, qui se prénomme EUPHROSINE, est de la même famille qu'AURÉLIE. En 1879, elle collabore à une publication dans l'Aube : Le Troyen. 

OUDART Aurelie - Aurélie OUDART

25 janvier 2020

FOYER RURAL DE BOMBON - PROGRAMME JANVIER À JUIN ET CRÈPES

LE BLOG RELAIE L'INFORMATION DU FOYER RURAL  

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VOIR LA SOIRÉE "FARANDOLE DES CRÈPES" AU BAS DE LA PAGE

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FOYER-RURAL-DE-96 avec Jean-Louis AUDOUIN, Delphine BOURDIN-PULPYTEL, Isabelle FAUCHER, Aline SAUNIER, Alain RAFFIN

SOIRÉE FARANDOLE DES CRÈPES

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Toutes les informations sur http://fr-bombon.org/ 

Aurelie Oudart

20 janvier 2020

GEOFFROY DE MONTJAY - UNE FAMILLE, DEUX MAIRES DE BOMBON DE 1802 À 1828

UN PROCÈS NOUS PERMET D'ESQUISSER UNE GÉNÉALOGIE DE LA FAMILLE GEOFFROY ENTRE LE XVIIIe ET LE XIXe SIÈCLE.

QUI ÉTAIENT CES 2 MAIRES DE BOMBON DE 1802 À 1828 ?

Montjay-Gazette_des_tribunaux-1723-11

La Gazette des tribunaux fait le récit d'un procès entre frères et soeur de la même famille: Leurs père et mère, le Sieur et la Dame GEOFFROY, se sont mariés en 1723 et ont fait en l'année 1730, l'acquisition de la terre de BOMBON en Brie. De leur mariage sont nés six enfants, dont quatre ont survécu à leur père et mère, décédés en 1770 et 1779 :

- M. GEOFFROY l'aîné, Grand maître des Eaux et Forêts, garçon (célibataire),

- M. GEOFFROY de MONTJAY, ancien Receveur général des Domaines et Bois,

- M. GEOFFROY d'ASSY, Caissier des Recettes générales des Finances,

- Demoiselle Anne Magdeleine GEOFFROY, mariée à M. DAINE, Maître des Requêtes.

Leurs père et mère ont 'doré', chacun de leurs enfants, par contrat de mariage, d'une somme de 150 000 livres; ils ont deplus promis de garder l'égalité entre eux dans leur succession future, à l'exception de la terre de BOMBON qu'ils se proposaient de donner à leur fils aîné, avec charge de substitution aux enfants mâles à naître dudit fils aïné, & à défaut d'enfant, réversible au second & à ses enfants mâles, & à défaut d'enfants mâles, au troisième fils et à ses enfants mâles.

Cette même exception de la terre de BOMBON, en faveur du fils aîné, est répétée dans les contrats de mariage  des deux enfants derniers mariés.

Le sieur GEOFFROY-père est mort en 1770 (9 mars), sans avoir fait usage de la réserve de donner la Terre de BOMBON à son fils aîné....

La dame GEOFFROY-mère est morte en 1779, après avoir fait son testament olographe, en date du 12 mai 1775. Dans cet acte, elle donne à titre de prè-legs à son second fils, le sieur de MONTJAY, la Terre de BOMBON, avec toutes ses appartenances et dépendances...

Les dispositions de ce testament, relativement au pré-legs, blessaient l'égalité promise à tous les enfants par leurs contrats de mariage.

En conséquence la sentence du 8 mai 1780 a déclaré le testament nul quant au legs fait au sieur de MONTJAY et a ordonné le partage égal de la Terre, du Mobilier et de tous les biens de la succession.

Le sieur de MONTJAY en a interjetté appel. mais l'arrêt du 15 mars 1782 prononce et confirme la sentence de 1780: partage de toute la succession par quarts.

Généalogie: Les noms des parents sont Claude GEOFFROY et Madeleine PAIGNON mariés en 1723. Claude GEOFFROY a la charge de Conseiller secrétaire du roi en la Grande chancellerie depuis le 19 aout 1731. C'est lui et son épouse qui achètent la seigneurie de Bombon, Montjay, Assy et autres lieux à la famille Goyon de Matignon entre 1730 et 1732. Claude est décédé le 9 mars 1770 à 79 ans. Madeleine lui a survécu jusqu'en 1779.

Leurs six enfants: 1 - Louis GEOFFROY l'aîné sans alliance (1724-1797); 2 - Claude-Gilbert GEOFFROY sieur de Montjay (1725 - 1815); 3 - Augustin-Claude GEOFFROY prêtre; 4 - Jean-Claude GEOFFROY, sieur d'ASSSY; 5 - Jeanne GEOFFROY décédée avant 1780; 6 - Anne-Madeleine GEOFFROY mariée.

Comme Louis ( l'aîné des fils ) n'est pas marié, c'est le second Claude-Gilbert GEOFFROY qui est désigné pour devenir seigneur de Bombon. Il est d'abord Conseiller au Parlement de Paris, se marie le 23 février 1750 à Catherine Marguerite CHARRON qui lui donne deux fils: Claude et Pierre-Félix. Le 15 mars 1757 il devient Administrateur des Domaines et Bois de la Généralité de Paris, puis Grand rapporteur le 12 mai 1761.  C'est lui qui devient propriétaire du château et de la Terre de Bombon et sera maire de la commune en 1802 et signe sans indiquer ses prénoms: 

Geoffroy-de-Montjay--Maire-11:11:1809 2  L'Abbé Henry Goudemetz, auteur de notes manuscrites éditées un siècle plus tard, fait état de la famille GEOFFROY et de la Terre de Bombon en 1785, donc après le jugement de 1780, après la procédure d'appel de 1782 et après les arrangements entre héritiers qui ont suivi. 

BOMBON-Voyage_de_Champeaux_à_Meaux_Goudemetz-1_    Claude-Gilbert GEOFFROY  hébergera Louis GEOFFROY son frère aîné célibataire dans son château de Bombon jusqu'à la fin de sa vie en 1797 (12 germinal An V).

Claude-Gilbert est donc bien le nouveau seigneur de Bombon et c'est lui qui est logiquement élu (nommé) Maire de Bombon de 1802 à 1814. Il exercera son mandat pendant le règne de Napoléon sous le Consulat et l'Empire.

Côté mairie de Bombon, il aura des adjoints à qui il déléguera la gestion courante, notamment Pierre PRÉVOST;

Durant sa longue vie il suivra l'éducation de ses deux fils et aussi de ses petits enfants. Ses deux fils se prénommaient Claude né en 1758 et Pierre-Félix. 

L'aîné, Claude GEOFFROY, seigneur de MONTJAY, avocat du roi au Châtelet, conseiller au parlement de Paris,  puis président à la cour des aides de Paris (19 février 1783), mais il est soudain mort à Paris le 14 mars 1784 à 26 ans. Il avait épousé le 24 aout 1778, Isabelle-Renée de MAISTRE des barons de Vaujours, dont il a eu deux enfants: Louis et Catherine, très tôt orphelins. Mais leur grand père prépare Louis à devenir seigneur de Bombon et réserve à Catherine l'héritage du château de Montjay. Catherine sera la mère du Comte Félix de CHABENAT de BONNEUIL, lequel deviendra maire de Bombon de 1846 à 1848. 

Le cadet Pierre-Félx GEOFFROY, seigneur de Charmois et de Rebetz, conseiller au parlement de Paris (5 aout 1783) Il s'est marié avec Louise Modeste Poulletier de Périgny le 15 avril 1787 dont il eut un fils Léon-Alexandre. Il signe: 

Geoffroy-Louis-Montjay--Charmois-19sept-1814 2

LOUIS, le nouveau châtelain de Bombon en 1815: 

Louis GEOFFROY de MONTJAY, seigneur de Bombon, succède donc à Claude-Gilbert son grand père dans la propriété du château et de la terre de Bombon. Il devient aussi Maire de Bombon en 1815. Né le 16 juillet 1782 à Paris, il fut officier de Chevaux légers et signe:

Geoffroy--Louis--Montjay--Charmois-19sept-1814 2  Plus tard il abrégera sa signature:  

Montjay-Maire--Geoffroy-1816 2

Il s'est marié en octobre 1810 avec Félicie FONTAINE DE CRAMAYEL fille de Jean-François baron de l’Empire et de Marie-Josephine de Folard. Ils eurent quatre enfants dont deux nés en 1811 et 1814 mais morts jeunes. Deux leur survécurent:

- Edouard Gaston Comte GEOFFROY de MONTJAY né en 1823, et mort sans postérité au chateau de Bombon en 1882.

- Joséphine Renée Valentine GEOFFROY de MONTJAY , Vicomtesse, mariée par contrat du 30 avril et à l'église le 30 octobre 1838 à Pierre-Louis Edouard Alfred de Bardon, dit le comte de Segonzac. Elle est morte à Paris le 16 avril 1896. Elle transmet le château et les terres de Bombon à ses descendants de BARDON de SEGONZAC.

Maires-XVIII--85

Ainsi dans la liste des maires de Bombon il est possible d'ajouter les prénoms de celui qui exerça de 1802 à 1814: CLAUDE GILBERT

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BOMBON VILLAGE DE LA BRIE
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