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BOMBON VILLAGE DE LA BRIE
4 janvier 2015

LES SOLDATS DE BOMBON TOMBÉS EN 1915

Jean-Pierre Girault, Maire de Bombon et l'ensemble du Conseil Municipal, invitent les Bombonnais à la réception qu'ils donneront dans la Salle des Fêtes à l'occasion de la NOUVELLE ANNÉE, le Samedi 10 janvier 2015 à 17h30.

 

Je_suis-Charlie

Ce jeudi 8 janvier à 12h00 une cérémonie citoyenne s'est déroulée à St-Mery devant le monument aux morts avec des élus, dont plusieurs de Bombon. Après que le glas eut sonné et après plusieurs prises de paroles une minute de silence fut observée à la mémoire des journalistes et policiers lâchement abattus au siège de Charlie Hebdo. Les Bombonnais qui voudraient participer à la marche silencieuse Place de La République à Paris à 15 heures, peuvent se joindre au groupe qui s'y rendra. Départ de la Gare de Verneuil-l'Étang au train de 13h32 (PIBU).

LES SOLDATS BOMBONNAIS TOMBÉS AU CHAMP D'HONNEUR EN 1915

Quatre Bombonnais ont perdu la vie dans les combats de 1915, deux dès le mois de janvier. Il y a un siècle.

Ces prochains 8 et 12 janvier, souvenons-nous de Charles D et d'Eugène COURTIN,. Il y aura juste un siècle qu'ils sont morts pour la patrie.

Charles, Clément D du 31e Rgt d'Infanterie, né le 2 octobre 1894 à Brassy (Nièvre) est mort pour la France le 8 janvier 1915 au Plateau des Mourissons, Forêt d' Argonne des suites de ses blessures. Il avait sa jeune épouse Claire Jacqueau à Bombon, où il était venu comme d"autres jeunes vachers conduire des vaches nivernaises achetées par les fermiers Bombonnais.
Eugène COURTIN, né le 17 avril 1880 à Bombon, Soldat au 246e Rgt d'Infanterie, mort pour la France, tué à l'ennemi le 12 janvier 1915 à Crouy-en-Thelle (Oise). Il avait sa famille à Thoury-Ferottes au sud de Montereau.
Joseph, Magloire, Gustave MASSON (ne figure pas parmi les morts pour la France de Seine et Marne)  il aurait appartenu au 44e Bataillon de Chasseurs à pied et serait mort à Carrency (Pas de Calais), le 17 avril 1915.
(Adrien) Maurice BÛCHERON né le 4 Aout 1895 à Bombon, Soldat de 2e Classe, au 2e Bataillon de Chasseurs à Pied, mort pour la France le 30 septembre 1915 à Rouvoy-Ripont (Marne), tué à l'ennemi, déclaré disparu le 13 novembre 1920. La famille Bücheron habitait rue du Château à Bombon.
En 1915 la guerre change, le mouvement d'extension du front à l'Ouest est terminé, les lignes du front fluctuent au gré des attaques et des contre-attaques mais tendent à se fixer. 

La guerre de positions a succédé à la guerre de mouvement, ce sont les tranchées et les mines... Après la bataille des Flandres, les Allemands restent sur une position défensive. Les armées françaises, du 8 au 14 janvier 1915 tentent de reprendre le Chemin des Dames au cours de l'offensive de Crouy. En effet cette partie du front est fragile car les possibles crues de l'Aisne menacent le ravitaillement des troupes et l'artillerie allemande dispose d'une situation géographique plus avantaheuse.

Le 8 janvier le général Berthelot lance une offensive à la tête du 5ème Groupe de Divisions de Réserve. Au cours de combats acharnés, la cote 132 est conquise le 10 janvier. Les contre-offensives allemandes ne parviennent pas à déloger les troupes françaises. Le 11 janvier l’offensive visant la Dent de Crouy est un échec; l’Aisne est en crue, les troupes allemandes se sont réorganisées et concentrées et le 5ème Groupe de Divisions de Réserve est épuisé par deux journées de combats meurtriers. Le 12 janvier les allemands passent à l'offensive. Le général von Lochew affaiblit l'artillerie française en lançant ses troupes sur l'éperon 132 qui le reprennent. Les positions acquises par les troupes françaises le 10 janvier deviennent intenables et sont perdues; débordées, celles-ci doivent se replier. Le 13 janvier le général Maunoury commandant la 6e armée, ordonne un retrait général sur la rive gauche de l'Aisne.

Le bilan de cet échec est très lourd: 11000 soldats français hors de combat dont plus de 5000 prisonniers. Les troupes allemandes dénombrent plus de 5400 tués et blessés.

L’année 1915 est marquée ensuite par l’offensive française de la bataille d’Arras (9 mai 1915), et surtout par la tentative de rupture du front ennemi qui se termine par la victoire de Champagne-Artois (25 septembre). 

Les combats vécus par les jeunes Bombonnais qui ont perdu la vie en 1915:

Charles D et le 31e Régiment d'Infanterie,
Il s'agit du même régiment que celui du Bombonnais Paul Person qui fut tué le 24 aout 1914, près de Longuyon en Meurthe et Moselle. Charles D lui survivra de quinze semaines. Cependant il n'arrivera dans son régiment que le 30 septembre.

Le 24 août, le 31e RI se porte vers le nord de Longuyon (combat de Noërs) ; le 3e bataillon  soutenu par le 2e bataillon, se porte à l'assaut du piton de Noërs, malgré un violent fusillade et une avalanche d'obus. L'ennemi, surpris, abandonne la crête et une partie du village de Noërs et ouvre un violent feu d'artillerie sur le piton. Le 3e bataillon est vite décimé en s'acharnant à défendre cette position durement enlevée. Faute de renfort, il doit cependant refluer. Le soir, le régiment se trouve rassemblé au sud de Merles. Le 25 août, il tient jusqu'à la nuit les hauteurs au sud de Merles pour protéger la retraite de la division en direction de Sivry-sur-Meuse; les 26 et 27 août, il prend part à la retraite de la Division sur Apremont (lisières est de la forêt d'Argonne).

La 3e armée reprend, le 28 août 1914, l'offensive vers le nord. Le 31e RI, en réserve, est engagé dans la soirée du 30 août au sud de Vaux-en-Dieulet (combat de Fossé). Le mouvement s'exécute au milieu d'un feu violent de mousqueterie, de mitrailleuses et d'artillerie. Le régiment passe la nuit sur ses positions ; le 31 au matin, le combat reprend. Malgré une violente canonnade, les positions sont maintenues jusqu'à la nuit. Dans la nuit, le régiment se replie sur Apremont. C'est là que Charles D rejoint son régiment et commence le métier de soldat. Du 3 au 5 septembre, la retraite se continue vers le sud.

Le 6 septembre (combat de Laheycourt, Villers-aux-Vents, bois de Lamont), en se rendant sur les crêtes au nord de Villers-aux-Vents – cote 190, le régiment se heurte à l'ennemi à Laheycourt ; en combattant, il va occuper la position assignée qu'il défend avec acharnement toute la matinée malgré des pertes considérables.

Mais le ravitaillement en cartouches des unités se fait difficilement et le repli s'exécute sur Laimont, où le régiment reçoit l'ordre d'organiser et de tenir coûte que coûte la lisière du bois à l'est de ce village, au nord de la route de Bar-le Duc à Châlons. Du 7 au 11 septembre, le régiment tient cette position sans défaillance. Malgré les pertes causées par les violentes rafales d'artillerie ennemie, malgré la faiblesse des effectifs, le régiment résiste vigoureusement à toutes les tentatives ennemies de forcer nos lignes.

Le 11 septembre, l'ennemi bat en retraite et la poursuite commence dans la direction du nord par Belval, Froidos, Avocourt. Le 16 septembre, combat du bois de Chehemin. Le régiment se met en marche sur Montfaucon. Le 3e bataillon, à l'avant-garde, débouche du bois Chehemin, sur le glacis que suit la route de Varenne à Montfaucon ; il est littéralement décimé, disloqué par les mitrailleuses et l'artillerie ennemies. Le 2e bataillon, qui appuie son mouvement en avant, le recueille et organise avec lui la lisière du bois Chehemin, tandis que le 1er bataillon protège le flanc gauche.

Du 17 au 21 septembre, le régiment s'organise sur la position ; il est très affaibli par ses pertes, les bataillons ne comptent plus guère que 250 à 400 fusils et les attaques journalières faites sans appui d'artillerie les épuisent de plus en plus. Les obus font défaut. Relevé le 21 septembre, le régiment est alerté dès le lendemain 22 septembre pour défendre le bois de Cheppy et reste en ligne jusqu'au 7 octobre, période pendant laquelle le front commence à se stabiliser.

ARGONNE (21 octobre 1914 – 20 janvier 1915)

Après un repos de douze jours à Aubreville, le régiment monte, le 21 octobre, en secteur dans la région Buzemont – Forimont. Jusqu'à la fin de janvier 1915, il va se battre en Argonne. L'Argonne! pour les vétérans, quel long cortège de souffrances..., de gloire évoque ce seul nom ! Le pays est tourmenté, coupé de ravins profonds, hérissé de forêts propices aux embuscades; pendant des mois, il faut subir la pluie, le froid et, par-dessus tout, l'odieuse boue gluante et tenace qui enveloppe le soldat d'une froide gaine et fait de chaque relève un calvaire. La division est commandée par le général GOURAUD; contre elle, les meilleures troupes du Kronprinz, servies par un matériel bien supérieur au nôtre, multiplient les assauts et s'acharnent à reprendre l'encerclement de Verdun.

Du 28 octobre au 4 novembre, le régiment (P. C. du colonel aux Allieux) occupe, avec deux bataillons, les tranchées de la Maize et de la Cigalerie. A partir du 7 novembre, il alterne avec le 89eRI pour occuper le secteur de la Pierre-Croisée – Haute-Chevauchée.

Le 9 décembre, les trois bataillons étaient en ligne : à droite, le 1er bataillon, à la cote 263 ; au centre, le 3e bataillon, à la Haute-Chevauchée ; à gauche, le 2e bataillon, « au Doigt de Gant du Bas-Jardinet ». La position de ce dernier bataillon était assez délicate, car elle faisait saillie dans les lignes ennemies et n'était reliée à l'arrière que par un unique boyau dénommé « Escalier de la Mort ».

L'utilisation de mines enfouies sous les tranchées

Le 11 décembre, vers 10 heures (combat du Doigt de Gant), dix mines puissantes explosent sous notre tranchée de première ligne; un tir très violent d'artillerie se déclenche, suivi d'une attaque d'infanterie. Les survivants de la première ligne (compagnies PÉRALDI et LABORDE) sont ralliés par leurs chefs et la résistance s'organise. Malgré sa supériorité numérique, l'ennemi ne progresse que lentement, mais il est impossible de venir en aide aux compagnies engagées, les mitrailleuses et l'artillerie allemandes maintenant un barrage d'une extrême violence. Le combat continue jusqu'à la nuit ; les quelques survivants se replient alors par « l'Escalier de la Mort », où les cadavres forment un obstacle à chaque pas.

A la suite de ce combat, sont cités à l'ordre de l'armée : le Capitaine Laborde, le lieutenant Péraldi, le médecin aide-major Bonjean, le S/Lieutenant Alin, le sergent fourrier Marhem, les soldats Belzanne, Hameau et de Burgue

Relevé le 17 décembre, le régiment prend le secteur de Bolante.

ravin_meurissens_bolante

Le 7 janvier 1915, combat de la croupe des Meurissons (bord droit de la carte). Au lever du jour, après une violente préparation d'artillerie, les Allemands dirigent une attaque sur l'aile droite du secteur du régiment qui occupe une croupe très importante près du ruisseau (ravin) des Meurissons. Cette attaque échoue devant la résistance de la 8e compagnie (sous-lieutenant YTHIER). Le 8 janvier, vers midi 30, nouvelle attaque ; les Allemands occupent un instant une partie de la « tranchée du Génie », mais le sergent LAURENCEAU, suivi de quelques hommes résolus, les en chasse après avoir tué sur le parapet l'officier commandant la colonne d'attaque; dans le secteur voisin, l'attaque allemande a pénétré jusqu'à la Fille-Morte ; aussi des renforts sont envoyés à la compagnie YTHIER pour protéger le flanc droit et éviter une attaque à revers. Au début de la nuit, sous une fusillade et un feu de mitrailleuses presque incessant, la défense du mamelon est renforcée et organisée. Dès le début de cette attaque ennemie le Bombonnais Charles D fut grièvement blessé, il n'a pas survécu à ses blessures.

A la suite de ce combat, ses chefs de la 8e compagnie sont cités à l'ordre de l'armée :

Le sous-lieutenant YTHIER. — A résisté victorieusement pendant quarante-huit heures, avec la compagnie qu'il commandait, aux violentes attaques d'infanterie et d'artillerie de l'adversaire très supérieur en nombre et lui a infligé des pertes considérables. A électrisé sa compagnie par sa bravoure et ses encouragements et a donné à tous un bel exemple de vaillance française.

Le sergent LAURENCEAU. — A refoulé hors de sa tranchée les ennemis qui y avaient pris pied après avoir abattu l'officier qui les commandait; bien que violemment contusionné par un coup de feu, a continué de commander sa section avec bravoure.

Le 20 janvier 1915, le régiment était relevé pour la première fois depuis le début de la campagne et envoyé au repos: c'est le prélude d'un nouvel effort à Vauquois où les camarades de Charkes D ont combattu.

Le combat du Doigt de gant du 11 décembre auquel Charles D a participé est l'occasion de décrire l'utilisation des mines sous les tranchées.

Mines-4-1915 A gauche la galerie sous la tranchée ennemie où les artificiers posent une énorme mine (Mélinite) reliée par un cordon à la tranchée adverse. A droite, l'entonoir formé par l'explosion, tandis que l'infanterie profite de la surprise pour attaquer à la baïonnette et que les sapeurs du Génie viennent poser des gabions remplis de terre pour fortifier l'entonnoir. (croquis de L'Illustration n°3757)

Eugène COURTIN et le 246e Régiment d'Infanterie
Le 246e RI est créé à Fontainebleau le 4 aout 1914 d'où il part le 10 aout, formé de seulement deux bataillons; le 5e bataillon composé des compagnies 17, 18, 19, 20 et le 6e bataillon des compagnies 21, 22, 23, 24, deux sections de mitrailleuses et un service téléphonique. Son chef de corps est le Lt/Colonel Chaulet.
Le Bombonnais Eugène Courtin est présent lors de tous les faits d'armes de son régiment en 1914: Conflans en Jarnizy, 25 aout; Bataille de la Marne à Iverny et Monthion, 5-6 septembre; combats de Barcy, 7-8 septembre; puis dans l'Aisne, Soissons, Pommiers, Dent de Crouy. Le 24 décembre le soldat Louis Abadie est fusillé à Vauxbuin, le tribunal militaire l'avait condamné pour abandon de poste le 29 octobre, probabklement "pour l'exemple".

246-position-càte138

Eugène Courtin se trouve avec son régiment  dans la périphérie de Soissons le 12 janvier 1915. Le chroniqueur du régiment raconte cette journée funeste pour le régiment et toute l'armée française:
A 9 heures, le chef de Bataillon commandant le 5e Bataillon ( Commandant Lacour ) reçoit l'ordre d'envoyer les compagnies disponibles de son bataillon occuper les tranchées de 2e ligne du sous-secteur de droite sur le plateau de Crouy.
Les 17e et 18e compagnies étant rentrées dans la nuit de la cote 132 et la 19e étant déjà à Crouy, c'est la 20e compagnie qui reçoit l'ordre de partir la première.
Cette compagnie se met en route et réussit à passer rapidement dans les parties découvertes qui séparent St-Paul de Crouy, elle tente de se porter sur le plateau par l'itinéraire habituel passant par le cimetière de Crouy mais, arrêtée par le feu des mitrailleuses ennemies, elle ne peut y parvenir. Le capitaine Chatellier est blessé, le lieutenant Oulman et le Sous/lieutenant Bertin sont tués, une section perd la moitié de son effectif. Le chef de bataillon décide de changer d'itinéraire et donne l'ordre d'essayer d'aborder le plateau en suivant la rue du Puits, la route de Maubeuge et le chemin creux de la Grotte des Zouaves. La 20e compagnie rencontre dans ce chemin des éléments du 289eRI qui soutiennent le combat, elle se joint à eux, mais soumise à un feu violent des mitrailleuses et de l'Infanterie ennemies, elle ne peut progresser. Le chef de bataillon, craignant d'être tourné par un groupe ennemi qui a enlevé une tranchée à l'Est de la Grotte des Zouaves donne l'ordre de se replier sur le village de Crouy. La 20e compagnie continue sa défense à la lisière du Village.
Les 17e et 18e compagnies qui, en raison de leur rentrée tardive de la cote 132, sont mises en route après la 20e compagnie, éprouvent de grandes difficultés à traverser la zone de terrain qui sépare St-Paul du village de Crouy - L'attention de l'ennemi a sans doute été éveillée par le passage de la 20e compagnie, aussi tout mouvement dans la plaine déchaine-t-il un feu violent d'artillerie ou d'infanterie. Les 17e et 18e compagnies ne peuvent donc progresser que très lentement. À leur arrivée à Crouy, elles sont employées à la défense du village.
La 19e compagnie, arrivée dans la nuit, a été placée dans le secteur compris entre la voie ferrée et la cote 132. Elle coopère avec le 289eRI, à l'attaque des tranchées de la dent de Crouy, elle donne brillamment l'assaut à une tranchée allemande, l'enlève et s'y installe. Jusqu'au 14 au matin, moment où sera ordonné le repli; la 19e compagnie se maintiendra, malgré de fortes pertes, sur la position conquise.
La section de mitrailleuses du 5e Bataillon partie également de St-Paul dans la matinée du 12 pour se rendre à Crouy est soumise, après le passage de la voie ferrée à un feu tellement intense qu'elle doit se replier. Elle revient à St-Paul et coopàre avec des éléments divers à l'organisation de la défense de ce point d'appui.
Dans la nuit du 12 au 13 janvier le 6e Bataillon est relevé de ses positions de Soissons (Maison Rouge, St-Crépin ) et mis à la disposition du Colonel Schmitz commandant la 109e Brigade. Ce bataillon forme avec un bataillon du 204e et le 55e Bataillon de Chasseurs un groupement qui doit opérer en arrière et à gauche de la 14e division dans une opération dont on a envisagé l'éxécution pour le lendemain.
Pendant toute la journée le 5e Bataillon (Commandant Lacour), moins la section de mitrailleuses prend part à la défense de Crouy.

1915-Crouy

Le 6e Bataillon ( Capitaine Sallet)  se met en route à 4 heures et quitte Soissons pour se rendre à l'emplacement qui lui a été fixé. (Route de Terny - Maison Dechizelle).
À peine arrivé en ce point, le commandant de Bataillon reçoit l'ordre de rentrer à Soissons si toutefois il estime pouvoir passer les ponts avant le jour. Grâce à la rapidité apportée par le capitaine Sallet dans l'exécution de cet ordre, le bataillon franchit l'Aisne avant le lever complet du jour et n'essuie que quelques coups de canon. À 8 heures le bataillon est rentré dans ses cantonnements de Soissons. À 11 heures le 6e Bataillon reçoit l'ordre de se porter à nouveau sur la route de Terny (Maison Dechizelle). L'opération qui doit se faire sous le canon de Pajy est particulièrement délicate. Le Commandant du bataillon le conduit avec beaucoup de prudence et réussit, grâce à de grandes précautions, à n'avoir que peu de pertes qui seront indiquées plus loin. Mais la marche par petits groupes a été longue et il est 17h30 quand le dernier élément du bataillon arrive à la Maison Dechizelle.
À 19heures, l'ordre esr donné de venir cantonner à St-Médard. À peine les compagnies sont elles installées qu'elles reçoivent l'ordre de rentrer au cantonnement de Soissons ( St-Christophe)
À 2 heures le régiment reçoit l'ordre de se replier sur Septmonts.
Les pertes du régiment au cours de la période du 10 au 13 janvier sont les suivantes:
Officiers : Lieutenant Maurice Oulman, tué; S/Lieutenant Georges Bertin, tué; Capitaine Chatellier blessé; S/Lieutenant Rostucher, blessé grièvement
Troupe- 5e bataillon: tués 21; Blessés: 79. Disparus: 67.
Parmi les tués du 12 janvier: Sergent Henri Biche, Sergent Henri Peiffer, Sergent Augustin Reeb, Caporal Gaston Martin, Pierre Bordelet, le Bombonnais Eugène Courtin, Paul Creusot, Joseph Devenet, Gabriel Fromion, Albert Gentillini, Gaspard Guin, Louis Juillet, Charles Klein, Albert Picard, Charles Provost. 
6e bataillon: Blessés : 1.
C.H.R.: tués: 3 téléphonistes de Crouy; blessés: 6 dont 3 mitrailleurs marchant le 13 avec le 6e bataillon; disparus: 1
En exécution de l'ordre de repli reçu, le 6e bataillon se met en route à 4 heures et s'installe à 7h30 au cantonnement de Septmonts. Le 5e bataillon qui était encore à Crouy a pu commencer son repli à 4h30, il arrive à Septmonts à 10heures. Les deux bataillons ont tenu, mais à quel prix ?
Joseph MASSON et le 44e Bataillon de Chasseurs à Pied

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Le 44e bataillon de chasseurs à pied est formé à Brienne-le-Chateau dès le troisieme jour de la mobilisation, sous les ordres du commandant Daloz. Il est maintenu à Brienne jusqu'au 7 août 1914.
Embarqué le 8 aout à Jessains, le 44e B.C.P. est dirigé sur les frontières de Lorraine où il prend part aux durs combats du Grand Couronné de Nancy, rattaché à la 139e brigade (70e division)
Engagé vers Haraucourt, Réméréville, Serres, Crévic, il sait conserver ses posiiions malgré les assauts répétés de l'ennemi et un feu intense d'artillerie qui lui cause des pertes sérieuses (Bois d'Haraucourt, 5 et 6 septembre 1914). Enfin, le 13 septembre, il a la joie de voir les Allemands battre en retraite et entre le premier dans Hoéville. Les pertes pendant cette période ont été de 114 gradés et chasseurs.
Première bataille défensive de 1914 en ARTOIS
Après quelques jours de repos forcé (471 malades de gastroentérites sur 1200) le bataillon, sous les ordres du commandant Rousseau qui a remplacé le commandant Daloz le 21 septembre, est embarqué à Tomblaine le 29 septembre et dirigé sur l'Artois.

transports-troupes-trains-1914

Le bataillon débarque à Lens le 1er octobre 1914. À ce moment l'ennemi battu sur la Marne, cherche vers le nord la percée qui lui permettra d'atteindre les ports de la Manche et de la mer du Nord. C'est à cette époque le commencement de la course à la mer.
Dès le 2 octobre la 139e brigade dont le 44e BCP fait partie, entre en ligne: le bataillon, appelé à aider le débouché du 42e BCP, se heurte à des forces allemandes très supérieures en nombre et le combat s'engage à Neuvireuil et Fresnoy extrèmement meurtrier. Malgré des pertes eccessivement sévères ( 7 officiers, dont le commandant Rousseau, 437 gradés et chasseurs), le bataillon ne recule vers Vimy que pied à pied, disputant le terrain avec la plus grande ténacité. Enfin les Allemands, épuisés, s'arrêtent et les deux armées organisent leurs positions.
La période de stationnement se continue pendant tout l'hiver 1914-1915: le bataillon, sous les ordres du commandant Sombart, occupe et fortifie le secteur de Carency - mont Saint-Éloi, alternant pour tenir les lignes avec le 42e BCP et le 21e BCP.
Vers la fin de l'hiver la guerre de mines commence, très active de la part de l'ennemi et accompagnée de coups de main de part et d'autre. C'est le 25 mars à Souchez, à l'occasion de l'explosion d'une mine que le caporal Dumont (Maurice) de la 10e compagnie, cité à l'ordre de l'armée, fit preuve d'un magnifique dévouement. Voulant dégager ses camarades ensevelis, sans se soucier du danger, il se précipita en terrain découvert, il tomba presque aussitôt mortellement frappé par une balle. Les sapeurs français mettaient aussi en place des mines sous les tranchées allemandes. L'Illustration en avait présenté des photographies

Mines-1915

Le 17 avril, le Bombonnais Joseph Masson fut tué, probablement des suites de l'explosion d'une mine.
Ramené à l'arrière le 22 avril, le bataillon passe douze jours à Bajus; où il exécute quelques exercices préparatoires à l'offensive du printemps. L'offensive générale aura lieu le 9 mai.
Maurice BÛCHERON  et le 2e Bataillon de Chasseurs à Pied
Son histoire se trouve avec les autres Bombonnais du 2e Chasseurs à pied -->voir 2eBCP ; Il fut le quatrième et dernier des Bombonnais tués en 1915. D'autres tomberont en 1916, nous en retrouvons les noms sur le monument aux morts de la commune.
Nous n'oublions pas le sacrifice de nos soldats ces 8 et 12 janvier, 17 avril et 30 septembre
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